Premier paiement des 5000 ménages bénéficiaires de la phase Pilote du Projet Filets Sociaux Productifs

Les 5000 bénéficiaires de la phase pilote du Projet Filets Sociaux Productifs ont perçu du gouvernement leurs premières allocations trimestrielles de 36 0000 F CFA

Ça y est, c’est chose faite ! Les 5000 bénéficiaires de la phase pilote du Projet Filet Sociaux Productifs ont, comme prévu, reçu du gouvernement les premières allocations trimestrielles de 36 000 F CFA dans le cadre de la justice sociale et de la redistribution des fruits de la croissance économique. En effet, le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, à travers l’Unité de Gestion du Projet, a procédé, du 09 au 10 mars 2017, au lancement des paiements des bénéficiaires de la phase pilote au cours d’une cérémonie éclatée organisée à cet effet.

Placée sous le Parrainage de Monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, Chef du Gouvernement et en présence de Monsieur Jean-Claude KOUASSI, Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, cette cérémonie s’est tenue le jeudi 09 mars 2017 à Man dans la matinée (à la Préfecture), à Odienné dans l’après-midi (à la préfecture) et le vendredi 10 mars à Bouaké (au Centre Culturel Jacques AKA). Elle a enregistré la présence effective d’environ un millier de participants composés d’acteurs gouvernementaux, de représentants d’organes de presse, de représentants de la société civile et de partenaires techniques et financiers.

Pour cette phase pilote qui couvre 56 villages des régions du Gbêkê, du Kabadougou et du Tonkpi, sur le total de 10 543 ménages qui y ont été enquêtés en vue d’identifier ceux qui sont éligibles, ce sont 5000 ménages qui ont bénéficié de ces premières allocations offertes par le gouvernement. A l’analyse, il apparaît qu’environ un (01) ménage sur deux (02) a été retenu comme ménage bénéficiaire.

La bonne nouvelle, celle qui, de loin, suscite le plus l’espoir chez ces 5000 ménages bénéficiaires, est qu’ils pourront continuer de percevoir gracieusement cette assistance jusqu’en octobre 2020, c’est-à-dire pendant trois (03) ans et sept (07) mois.

Il convient, toutefois, de préciser que le gouvernement, à travers cet acte de portée sociale, loin de vouloir faire des œuvres de charité, encore moins de l’assistanat, poursuit l’objectif de soutenir les bénéficiaires.  L’idée est de leur allouer un montant optimal susceptible d’assurer un niveau suffisant de soutien, afin de stimuler la consommation du ménage en termes de nourriture, de biens et services, tout en évitant les incitations perverses sur le travail ou les activités de subsistance.

Ayant perçu cet aspect des choses, Monsieur le Ministre Jean-Claude KOUASSI, dans son adresse à chacune des étapes, leur a lancé un vibrant appel, afin qu’ils soient des modèles pour les prochains bénéficiaires du projet. Il a porté à leur attention que cette assistance est un accompagnement que l’Etat leur apporte. Il a précisé par la suite, qu’elle n’a donc pas vocation à freiner toute initiative propre, mais qu’elle est bien au contraire, une invitation à considérer qu’un mieux-être social, peut être également un atout pour renforcer la capacité de travail.

C’est pourquoi, en plus des montants alloués, ces ménages bénéficieront d’un encadrement des travailleurs sociaux à travers des campagnes de sensibilisation portant sur divers thèmes. Les questions à traiter impliqueront une synergie intersectorielle dans le cadre de la Plateforme Nationale de la Protection Sociale créée par le décret          N° 2015-567 du 29 juillet 2015. Elles concerneront, entre autres : la santé, particulièrement la nutrition, l’éducation y compris la scolarisation de la jeune fille, la salubrité, la protection contre les violences, la formation à la gestion du budget familial etc.  Cela permettra d’asseoir un système de Protection Sociale basé sur la mise en cohérence et la complémentarité des initiatives de programmes ou projets qui sont parfois cloisonnés selon leurs rattachements institutionnels.

Le Projet Filets Sociaux Productifs permettra par ailleurs, de disposer via la sélection et l’enregistrement des ménages dans les zones d’intervention, d’un mécanisme de ciblage des bénéficiaires de programmes sociaux (Registre social de populations vulnérables), ainsi que d’un système d’information qui favorise une meilleure documentation et des initiatives conjointes dont le corollaire est la réalisation d’économies d’échelles dans le paysage de la Protection Sociale.

Relativement au suivi des paiements, un dispositif de gestion de plaintes a été mis en place pour la prise en charge des cas résiduels de récipiendaires n’ayant pas, pour une raison ou pour une autre, pu effectuer leur retrait aux différents guichets apprêtés pour la circonstance. Il est composé des travailleurs sociaux des différentes localités concernées et de l’Unité de Gestion du Projet. Selon la nature des plaintes formulées, les comités villageois mis en place dans chacun des villages bénéficiaires pourront éventuellement être mis à contribution dans leur processus de gestion.

Pour les prochaines étapes, l’Unité de Gestion du Projet s’attèle, à court terme, à la préparation du deuxième paiement qui aura lieu à la fin du deuxième trimestre 2017. Parallèlement, elle prépare, dans le moyen terme, la phase de passage à l’échelle du projet qui présuppose l’identification des 30 000 autres ménages bénéficiaires du projet.

A terme, ce sont donc 35 000 ménages (environ 210 000 personnes concernées) du milieu rural des zones Centre, Nord et Ouest qui bénéficieront de ces allocations trimestrielles de 36 000 F CFA à raison de 12 000 F CFA par mois, soit un montant global annuel de 144 000 F CFA par ménage.

Pour mémoire, le potentiel de redistribution de ce type d’intervention est illustré par la Banque Mondiale dans le Document d’Evaluation du Projet Filets Sociaux Productifs, avec une analyse sur la base des données de l’ENV 2008, qui estimait qu’avec 0,6% du PIB, un tel programme, couvrant l’ensemble des 507 477 ménages extrêmement pauvres dans les zones rurales permettrait de réduire l’extrême pauvreté par habitant de 25,4 %, l’écart d’extrême pauvreté de 35 % et la gravité de la pauvreté extrême de 42,2 %.

                                                                                                 Le Service de Communication du Projet